Un petit mot sur la sécurité en Amérique centrale. Dans la plupart des situations, nous étions deux, parfois plus. Des fois, j'étais seul. En aucun temps, nous ne nous sommes sentis menacés ou en danger. Nous étions relaxes, mais prudents et ce dans tous les pays que nous avons visités, même au Salvador qui a mauvaise réputation; une mauvaise réputation surfaite en passant. On a pris des guides lorsque c'était conseillé, sinon on faisait nos randonnées seuls, après informations prises de source sûre, comme le volcan Santa Maria. Le soir, on se promenait dans toutes les villes et tous les villages où on séjournait, mais on ne rentrait pas très tard, rarement plus tard que 22h. On était davantage prudents dans des foules denses comme les marchés, mais ce n'était pas évident. On essayait aussi de ne pas se retrouver dans des coins mal éclairés, mais ce n'était pas toujours évident en pleine campagne.
Quand nous allions nous baigner, par exemple à Juayua, la Playa El Tunco ou au Lago de Coatepeque, au Salvador ou Las Aguas Termales à Gracias, Honduras, on laissait nos documents, passeport, argent et cartes, cachés quelque part dans la chambre lorsque l'hôtel nous semblait fiable et sécuritaire.
Dans les bus, pas de problèmes non plus. On a presque toujours pris des chicken buses. Au Honduras et au Salvador, les bagages sont complètement en arrière dans le bus, alors on s’assoyait pas trop loin de ceux-ci et on jetait un oeil dessus. Dans les transferts, on suivait bien le type qui s'occupait du transfert des bagages. Au Guatemala, les bagages vont généralement sur le toit, alors on s'assurait que les sacs allaient bien sur le toit, par la suite, on ne s'en occupait plus jusqu'au moment de les récupérer. Au Mexique, nous avons pris des combis et des collectivos et les bagages allaient généralement à l'arrière.
Par contre, chacun sait que ces pays sont des pays violents, que ce soit lynchage ou règlements de compte liés au trafic de drogue ou aux gangs de rues (maras). C'est sûr que ce ne sont généralement pas les touristes qui sont visés, mais il suffit de se retrouver à la mauvaise place au mauvais moment pour qu'un malheur arrive. Autre point frappant: les chauffeurs de bus et leur "ayudante" qui sont l'objet d'assassinat au Guatemala dans les bus urbains. On peut lire dans les médias que 130 d'entre eux ont été assassinés en 2010. Ces chauffeurs semble-t-il sont tués parce qu'ils refusent de payer la protection que leur offre la MARA (gangs de rue). Sur cette question, un ami guatémaltèque m'a révélé que "las areas rojas" ou zones risquées de la Ciudad de Guatemala pour les attaques dans les bus sont les zones 18,19,3,8, Ciudad Quetzal, La Limonada zona 5.
Au terminal de buses de la compagnie Hedman Alas, à la Ciudad de Guatemala, on remarque que la sécurité, ils prennent ça au sérieux... On a été fouillés comme si on prenait l'avion, avec détecteur de métal, etc., puis une fois en route, une voiture avec deux gardes armés escortaient le bus jusqu'à la sortie de la ville... Cette mesure n'est certainement pas là pour rien... Ceci dit, il faut être conscient de certains dangers, mais il ne faut pas devenir paranoïaque. Moi, je retournerais dans n'importe quel pays d'Amérique centrale n'importe quand.
47e jour >> dimanche le 19 décembre 2010
C'est mon dernier jour complet, snif snif. J'en profite pour aller faire un tour en bus dans un village que je ne connais pas, près d'Antigua : San Antonio Aguas Calientes avec sa jolie église de Saint-Antoine-de-Padoue.
A
près avoir fait le tour du centro qui est très pittoresque avec son "tanque" je décide d'aller voir, tout près, un balneario avec piscine et glissoires d'eau. J'y suis resté pendant deux heures, je me suis baigné dans l'eau froide de la piscine; c'était rafraichissant. La dernière fois que je m'étais baigné durant ce voyage, c'était au Salvador à la mi-novembre...
Après un repas de tacos au resto du mercado, je vais visiter les ruines de l'église de la Recolleccion: 40Q; elles sont jolies, mais pour le même prix, celles du Convento Santa Clara les surpassent largement. Le soir, je prends mon dernier repas avec Stéphane au petit resto, le Tipico Antigueño, situé sur l'Alameda Santa Lucia en face du mercado. Je suis assez nostalgique...
46e jour >> samedi le 18 décembre 2010
Par un beau matin paisible, je me promène dans Antigua et prends quelques clichés pendant que c'est plus tranquille. En après-midi, avec Stéphane, nous allons au volcan de Pacaya, avec un tour organisé par l'intermédiaire d'une petite agence qui nous charge 50Q + 50Q pour l'entrée au parc; il faut marchander, car les prix changent d'une agence à l'autre... Nous partons vers 14h15 en shuttle et c'est 1h30 pour se rendre à San Francisco de Sales où débute l'excursion, à 16h. Nous montons donc en groupe de 12 touristes environ, avec la guide, jusqu'où on peut voir de la lave, paraît-il... En cours de route, le paysage est magnifique puisque nous sommes au-dessus des nuages sous un soleil couchant. Nous revenons à Antigua vers 20h45; la lampe frontale est donc un atout.
J'étais allé faire le Pacaya en novembre 2009, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que ce volcan est maintenant méconnaissable à la suite de l'importante éruption du 27 mai 2010 où des villages situés à proximité ont dû être évacués pendant plus d'une semaine; l'aéroport de la Ciudad de Guatemala a même été fermé pendant une semaine à cause de la cendre... Le sable volcanique est donc présent en grande quantité lors de l'ascension et la configuration du sentier a été totalement modifiée. Disons que c'était mieux avant. Mais ce qui est changé c'est la rivière de lave qui coulait continuellement..., et bien cette rivière de lave n'existe plus. Tout ce qui reste d'intéressant, c'est une grotte volcanique dans laquelle il fait très très chaud et, plus loin, une fissure par laquelle on voit une lueur rouge, c'est tout... La grimpe est encore intéressante malgré tout, mais c'était nettement plus spectaculaire avant l'éruption de 2010. Je ne veux pas décourager personne d'y aller au contraire, mais il est pertinent de savoir ce qui nous attend, malgré les feuillets publicitaires...
48e jour >> lundi le 20 décembre 2010
Je me lève tôt pour aller déambuler une dernière fois dans la superbe ville d'Antigua, une ville qui ne vous laisse pas indifférent, avec son architecture coloniale et le volcan de Agua en arrière-plan. En prenant mes dernières photos, je revois ce superbe voyage dans la tête et qui a passé si vite, mais qui a été si fantastique...
Comme toute bonne chose a une fin, je quitte vers l'aéroport de la Ciudad de Guatemala en shuttle: 50Q. À un moment donné, le bus reste pris pendant une heure dans un énorme embouteillage dû à des travaux routiers. J'arrive donc assez juste à l'aéroport; je vais m'enregistrer puis retourne jaser pendant une bonne heure avec William, un gentil guatémaltèque qu'on avait rencontré au tout début à Copan Ruinas. L'heure est venue, je prends l'avion de Delta Airlines en direction d'Atlanta puis de Montréal où tout se passe normalement.
45e jour >> vendredi le 17 décembre 2010
Stéphane et moi partons tôt en avant-midi pour le Cerro de la Cruz où il y a des policiers de la police touristique pour surveiller les lieux. Je connaissais déjà l'endroit, mais il est toujours agréable d'y retourner. On ne se lasse pas d'admirer le volcan de Agua en face de nous, dans toute sa splendeur, de même que le volcan de Fuego fumant régulièrement, vers la droite.
En revenant, je vais seul visiter les ruines du "Convento de Santa Clara", très spectaculaires et parmi les plus vastes d'Antigua. Ce "convento" a été affecté par trois tremblements de terre, l'un en 1717, l'autre en 1773 et un dernier en 1874. Le prix d'entrée est de 40Q et on en a vraiment pour notre argent, car le raffinement des lieux à l'époque, enfin ce qui en reste, est un régal pour les yeux. Le midi, on se donne rendez-vous au petit resto près de notre hôtel, Casa de las Mixtas, qui offre le midi un menu du jour à 18Q tout compris. Délicieux repas; je ne comprends pas pourquoi cependant ils ferment les samedi et dimanche; ils feraient pourtant des affaires d'or... Durant l'après-midi, je vais faire quelques achats de souvenirs au mercado.
