mardi 25 janvier 2011

Conclusions sur la sécurité en Amérique centrale

Un petit mot sur la sécurité en Amérique centrale. Dans la plupart des situations, nous étions deux, parfois plus. Des fois, j'étais seul. En aucun temps, nous ne nous sommes sentis menacés ou en danger. Nous étions relaxes, mais prudents et ce dans tous les pays que nous avons visités, même au Salvador qui a mauvaise réputation; une mauvaise réputation surfaite en passant. On a pris des guides lorsque c'était conseillé, sinon on faisait nos randonnées seuls, après informations prises de source sûre, comme le volcan Santa Maria. Le soir, on se promenait dans toutes les villes et tous les villages où on séjournait, mais on ne rentrait pas très tard, rarement plus tard que 22h. On était davantage prudents dans des foules denses comme les marchés, mais ce n'était pas évident. On essayait aussi de ne pas se retrouver dans des coins mal éclairés, mais ce n'était pas toujours évident en pleine campagne.

Quand nous allions nous baigner, par exemple à Juayua, la Playa El Tunco ou au Lago de Coatepeque, au Salvador ou Las Aguas Termales à Gracias, Honduras, on laissait nos documents, passeport, argent et cartes, cachés quelque part dans la chambre lorsque l'hôtel nous semblait fiable et sécuritaire.

Dans les bus, pas de problèmes non plus. On a presque toujours pris des chicken buses. Au Honduras et au Salvador, les bagages sont complètement en arrière dans le bus, alors on s’assoyait pas trop loin de ceux-ci et on jetait un oeil dessus. Dans les transferts, on suivait bien le type qui s'occupait du transfert des bagages. Au Guatemala, les bagages vont généralement sur le toit, alors on s'assurait que les sacs allaient bien sur le toit, par la suite, on ne s'en occupait plus jusqu'au moment de les récupérer. Au Mexique, nous avons pris des combis et des collectivos et les bagages allaient généralement à l'arrière. 


Par contre, chacun sait que ces pays sont des pays violents, que ce soit lynchage ou règlements de compte liés au trafic de drogue ou aux gangs de rues (maras). C'est sûr que ce ne sont généralement pas les touristes qui sont visés, mais il suffit de se retrouver à la mauvaise place au mauvais moment pour qu'un malheur arrive. Autre point frappant: les chauffeurs de bus et leur "ayudante" qui sont l'objet d'assassinat au Guatemala dans les bus urbains. On peut lire dans les médias que 130 d'entre eux ont été assassinés en 2010. Ces chauffeurs semble-t-il sont tués parce qu'ils refusent de payer la protection que leur offre la MARA (gangs de rue). Sur cette question, un ami guatémaltèque m'a révélé que "las areas rojas" ou zones risquées de la Ciudad de Guatemala pour les attaques dans les bus sont les zones 18,19,3,8, Ciudad Quetzal, La Limonada zona 5.



Au terminal de buses de la compagnie Hedman Alas, à la Ciudad de Guatemala, on remarque que la sécurité, ils prennent ça au sérieux... On a été fouillés comme si on prenait l'avion, avec détecteur de métal, etc., puis une fois en route, une voiture avec deux gardes armés escortaient le bus jusqu'à la sortie de la ville... Cette mesure n'est certainement pas là pour rien...
Ceci dit, il faut être conscient de certains dangers, mais il ne faut pas devenir paranoïaque. Moi, je retournerais dans n'importe quel pays d'Amérique centrale n'importe quand.