30e jour >> jeudi le 2 décembre 2010
Ce matin, dans la zone du mercado, nous prenons un microbus collectivo pour se rendre au village tzotzils de SAN JUAN CHAMULA, situé à une altitude de 2300 msnm. Le temps est frais toute l’année ici; cela explique également que plusieurs portent un vêtement noir, parfois blanc, confectionné en laine de mouton. Rapidement, nous pénétrons dans la Iglesia de San Juan Bautista (15$M je crois) et là nous sommes totalement dépaysés; nous ne nous attendions vraiment pas à cela... Il n'y a pas de bancs, pas d'autel, mais sur les côtés des statues de saints qui seraient semble-t-il des représentations des anciens dieux Mayas. Le sol est couvert d'aiguilles de pin et il y a des centaines et des centaines de bougies sur le sol, disposées par groupe et allumés par les gens venus demander une faveur au patron de l'église, San Juan Bautista. Il y a aussi dans l'église un majordome qui dirige 4 musiciens, lesquels, par leur musique, donnent une ambiance d'un autre temps à toutes ces cérémonies privés. Ici et là, on observe des petits groupes présidés par un “ilol”, le chaman ou guérisseur. L'“ilol” est la seule personne capable de rétablir l'équilibre entre le corps et l'esprit de ses patients. Après avoir interrogé le malade, il détermine son diagnostic et commence un rituel de guérison durant lequel il utilise les offrandes apportées par l'interessé. Outre les bougies, l'offrande est en fonction de la faveur demandée, que ce soit sur le plan médical, financier, familial, etc. Quand la faveur est très sérieuse, l'offrande consiste à offrir en sacrifice une poule en pleine église. C'est ce qui a été fait juste à nos côtés, très discrètement!! À la fin, on éteint les bougies avec du Coca-Cola ou du 7Up. Après ces cérémonies, on nettoie tout et les gens ont droit à une boisson alcoolisée de la part de celui qui préside chaque groupe; cela vise à purifier l'âme... On est restés environ 40 minutes dans l'église, 40 minutes de pure fascination... ; aucune photo n'est permise dans l'église sous peine de sanction et la discrétion est de mise.
On se promène par la suite dans le village et on succombe à quelques petits achats de bracelets que nous proposent de charmantes petites vendeuses. Dans ce village, les hommes portent souvent un manteau noir en laine de mouton. On ne voit pas cela ailleurs au Chiapas. 
Plus tard, on va à Zinacantan en pickup. On devait y aller en taxi, mais le chauffeur veut nous arnaquer en refusant qu'on monte derrière la voiture alors qu'il reste deux places; il y a déjà un couple d'italiens d'assis dans la voiture. On aurait alors pu partager les frais à quatre plutôt que de monter deux personnes dans un deuxième taxi. Les italiens ont aussi trouvé inacceptable l'attitude du chauffeur et ils sont sortis de la voiture pour nous accompagner...Le soir, on va manger à un resto asiatique, Mayambé, près de la Posada Ganesha, qui sert de succulents mets thai, vietnamiens, indiens. Un double curry me revient a 59$M, plus 17$M pour le licuado. On y reviendra le lendemain.
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